Trek de 3 jours à Choquequirao
Après avoir loué tente, réchaud et autres, acheté de quoi faire à manger, nous voilà partis pour Cachora avec Gérald, un français rencontrer à Cusco. Quatre heures de bus pour arriver à destination (et oui on passe notre temps dans le bus). Une fois sur place, on trouve un endroit où dormir et manger, mais aussi un muletier (Alberto) et sa mule pour porter nos sacs durant le trek. Pour le petit déjeuner, on la jouera local. Une assiette bondée, avec du riz, des frites et un œuf au plat. Bizarre au premier abord, mais ça nous aidera plus à marcher qu'un café. Alberto prépare la mule pendant que nous commençons notre chemin à pied. 25 km nous attendre jusqu'au camping où nous voulons dormir. On fait 10 km en un peu plus de deux heures et on trouve ça plutôt facile. Ça nous aura laissé le temps de chauffer nos muscles car les choses vont se corser! On marche encore deux heures avant de s'arrêter manger dans un camping après avoir fait quelques kilomètres de montées et de descentes qui avaient l'air interminables ! Au bout de sept heures de marche on arrive au niveau d'un pont avec une rivière qui passe en dessous qui se trouve à 1500 m d'altitude. Alberto est obligé de bander les yeux à la mule car le pont est branlant. On ressent la douleur dans nos jambes mais ce n'est pas encore fini car de l'autre côté du pont nous attendent deux heures de souffrance. Nous devons monter jusqu'à 2500 m d'altitude où se trouve le camping où nous allons dormir. Juju m'a impressionné jusque-là, elle qui n'est pas très bonne copine avec le sport. Le chemin à l'air sans fin. Une succession de lacets qui grimpent à pic. Après une demi-heure Juju est au bout de sa vie. On rencontre un couple de jeunes Français qui font le trek avec leur sac sur le dos, Anne et Antoine. Anne a fait un malaise un quart d'heure plus tôt. Héros que nous sommes, Gérald et moi-même portons les sacs pour les soulager. On s'arrête à chaque virage tellement la montée est rude. Nos poumons souffrent avec l'altitude et on s'essouffle très vite. Au bout de deux heures on arrive enfin au camping. Nous sommes exténués ! On prend une douche, quelle surprise… que de l'eau froide ! Vu les litres de sueur que nous avons laissé en route, on ira quand même en dessous. On plante la tente et déballe nos affaires pour ensuite se désaltérer tous ensemble autour d'une bière. On l'aura plus que méritée ! On se fait à manger, et pour le dessert, Antoine cuisine des bananes flambées au rhum. Quel délice ! Tout le monde au lit car demain le Choquequirao nous attend. Départ à 6h30 pour encore quatre heures de marche. Arrivés sur le site nous restons bouche bée ! C'est magnifique ! Ici, il se dit que ce site remplacera le Machu Picchu dans quelques années car ce dernier fermera. L'État prévoit même de faire un téléphérique qui partira d'un village jusqu'au site car pour le moment on peut le rejoindre qu'à pied. On passe quelques heures sur le site, le temps de tout visiter et que Julie Anne repose ses jambes et ses poumons. Ces Incas sont fascinants ! Ils ont montés des rangées de murs en pierres avec des dessins de lamas faits en pierres blanches. Les constructions et les formes qu'ils donnaient aux pierres en les taillant je ne sais comment nous laissent sans voix. On retourne au camping des images plein la tête. Ça valait la peine de faire tous ses efforts. Le lendemain matin nous repartons sans trop d'envie car la journée s'annonce longue et nos jambes sont lourdes. On fait le chemin inverse avec beaucoup de mal et un soleil étouffant. On s'arrête manger au bout de six heures de marche. On fera le reste de la route en voiture jusqu'à Cachora (deux heures à pied) car nos jambes sont en compote. On rentre à Cusco le soir même pour profiter du week-end et se reposer. Hasta luego amigos!